Dossier

Les excès alimentaires : l'angle du physiologiste

  • La progression de l'obésité dans le contexte alimentaire occidental actuel défie la notion d'un bilan d'énergie régulé par le contrôle physiologique de la prise alimentaire. Les arguments en faveur d'une régulation physiologique de la masse grasse, mais aussi de la masse maigre (masse musculaire) étant rappelés, les causes pouvant rendre compte de sa mise en échec sont envisagées. L'extraordinaire accroissement de la qualité organoleptique (de la palatabilité) et de la variété de l'offre alimentaire actuelle pourrait être à l'origine d'une efficience limitée de cette régulation. Quelques moyens thérapeutiques sont proposés pour ré-ajuster à la baisse le niveau de régulation pondérale (le pondérostat).

Dire qu'un excès alimentaire correspond à ­l'ingestion de composants alimentaires ­dépassant les besoins nécessaires au maintien de l'homéostasie est une lapalissade. En effet, les êtres humains en bonne santé se nourrissant librement devraient spontanément couvrir sans excès l'ensemble de leurs besoins, notamment leurs besoins énergétiques, grâce au contrôle physiologique de la prise alimentaire. L'actuelle pandémie d'obésité indique clairement que ce n'est pas toujours le cas dans le contexte alimentaire caractéristique des pays occidentaux.Cette constatation pose plusieurs questions.Comment…

L’accès à la totalité de l’article est protégé




Liens d'intérêt

L’auteur déclare n’avoir aucun intérêt financier en lien avec le contenu de ce texte ou avec son exposé aux 19es Entretiens de nutrition de l’institut Pasteur de Lille.