Mise au point

Plantes et traitements de la leucémie myéloïde chronique : attention aux cocktails

La leucémie myéloïde chronique (LMC) est devenue une hémopathie chronique depuis la mise sur le marché des inhibiteurs de tyrosine kinase (ITK) représentés par l'imatinib, le dasatinib, le nilotinib, le bosutinib et le ponatinib. Les patients, plus actifs dans leur prise en charge grâce à l'accès à de multiples informations sur Internet, ont souvent recours à l'automédication, particulièrement la médecine douce et la phytothérapie. La question de l'innocuité de ces plantes peut être soulevée, ainsi que celle de leurs interactions potentielles avec les ITK. Voici un état des lieux des connaissances sur les risques liés à la consommation simultanée des phytothérapies et des ITK chez les patients atteints de LMC : toxicités et interactions connues dans les bases de données de pharmacovigilance et dans la littérature.


La leucémie myéloïde chronique (LMC) est un syndrome myéloprolifératif caractérisé par la présence, dans la cellule souche hématopoïétique, d'une translocation équilibrée entre les chromosomes 9 et 22. Sa conséquence est la création d'un gène de fusion BCR-ABL, lui-même transcrit en une protéine caractérisée par une activité tyrosine kinase constitutivement active. Cette activité enzymatique est la cible des inhibiteurs de tyrosine kinase (ITK). Ainsi, la LMC en phase chronique, jadis de pronostic effroyable, est aujourd'hui une pathologie chronique, grâce au progrès thérapeutique que les…

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