Mise au point

Affinité, puissance, efficacité d'un agoniste (opioïde) : que recouvrent ces termes ?

  • La plupart des médicaments ou drogues agissent sur des cibles (récepteurs, enzymes, etc.) dont l'activation (ou le blocage) va engendrer (ou bloquer) une série de réactions biochimiques à l'origine d'un effet (thérapeutique ou indésirable). Le terme de puissance est très souvent employé pour parler de la pharmacologie d'un ligand (molécule qui interagit avec la cible). Dans les articles, on peut par exemple très souvent lire : “La molécule X est 100 ou 500 fois plus puissante que la molécule Y.” Mais que se cache-t-il derrière cette notion ?
  • L'affinité (facilité avec laquelle une substance se fixe sur sa cible) ne détermine pas, à elle seule, la puissance d'un ligand. En effet, cette dernière est aussi fonction de l'efficacité du ligand, c'est-à-dire de sa capacité à produire une réponse biologique après sa fixation au récepteur, d'une part, et de l'ampleur de cette réponse, d'autre part.

Dans un article publié dans Le Courrier des addictions portant sur les dérivés du fentanyl, Nicolas Authier et ses collègues comparent différentes molécules en parlant de puissance (1). Mais que se cache-t-il derrière ce terme ? Pour répondre à cette question, il est nécessaire de définir l'ensemble des paramètres qui caractérisent l'interaction entre la substance et ses cibles qui sont, dans le cas des opioïdes, des récepteurs couplés aux protéines G (RCPG). Il s'agit de récepteurs membranaires. Parmi les nombreux récepteurs qui jouent un rôle dans la communication cellulaire, les RCPG constituent…

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Liens d'intérêt

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