Mise au point

Dépistage biologique des troubles liés aux substances psychoactives en milieux professionnels

D'après le Baromètre santé de l'Inpes 2014, 9,5 % des actifs présentent des ivresses alcooliques répétées, y compris sur leur lieu de travail, 7,3 % une consommation d'alcool à risque et 9 % ont consommé du cannabis durant l'année écoulée. L'usage de substances psychoactives en milieu professionnel peut avoir un impact sur la sécurité et la performance des employés et/ou de tiers. Le travail est un marqueur de santé des salariés, elle-même garante des performances. Les liens entre addictions et travail sont complexes. I l apparaît capital de dépister les troubles liés à l'usage de substances, tant pour le salarié que pour l'entreprise. Les conséquences peuvent en être en effet graves pour les employés : accidents du travail, notamment dans les secteurs du bâtiment et des transports, problèmes relationnels avec les collègues et/ ou la hiérarchie, ainsi que pour les entreprises : absentéisme, arrêts de travail, baisse de productivité. Dans quel cadre et quelles circonstances les dépistages peuvent-ils être réalisés ? À l'aide de quels outils ? Quelle conduite adopter en pratique ?


D'après la revue de la littérature réalisée par l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) en 2015 sur les consommations de substances psychoactives (SPA) en milieu professionnel, les demandeurs d'emploi consomment globalement plus de SPA que les actifs.Il existe de grandes disparités des consommations selon le sexe et les catégories socioprofessionnelles. Chez les hommes, les ouvriers et les employés sont les plus grands consommateurs de SPA, toutes substances confondues. Les agriculteurs et les cadres sont les catégories…

L’accès à la totalité de l’article est protégé