Mise au point

Un parcours de santé “bas seuil” pour atteindre le foyer viral de l'hépatite C

Nouveaux traitements, plus courts et mieux supportés, nouveaux outils de diagnostic, non invasifs et plus accessibles, nouveaux tests de dépistage… La prise en charge de l'hépatite C connaît sa révolution médicale. Mais elle peine encore à atteindre les populations constituant la plus grande partie du réservoir viral : les usagers de drogue, les migrants, les détenus et, dans une moindre mesure, les HSH (hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes), soit des populations en situation de grande précarité ou de vulnérabilité et souvent éloignées du système de soin.

En Île-de-France, un “Parcours de santé VHC”, conçu sur le modèle de la cascade de soins du VIH, proposera aux sujets concernés, à partir de mars 2016, des consultations précoces (intervenant 24 à 72 heures après l'annonce d'une séropositivité au VHC) dans une douzaine de centres intra- et extrahospitaliers, ainsi que dans 8 établissements pénitentiaires d'Île-de-France (à Paris, en Seine-Saint-Denis et dans le Val-de-Marne).


L'avènement de nouveaux outils de diagnostic, comme le FibroScan® remplaçant la redoutée ponction-biopsie hépatique, et la validation par la Haute Autorité de santé (HAS), en mai 2014, des tests rapides d'orientation diagnostique (Trod) , dont la mise sur le marché est, 2 ans plus tard, on l'espère, imminente, a ouvert la voie à un meilleur ciblage des dépistages de l'hépatite C : avec une seule goutte de sang recueillie au bout du doigt, ces Trod permettent d'obtenir, en quelques minutes (30 maximum), un résultat fiable, selon le type…

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