Dossier

Anticorps anti-HLA et greffe d'organe : aspects cliniques

L'immunisation anti-HLA (Human Leukocyte Antigen) est prise en compte depuis près de 50 ans en transplantation d'organe, avec depuis à peine 10 ans une évolution technique majeure relative à l'exploration des anticorps anti-HLA. Du côté clinique, l'évolution récente de cette connaissance est en cours de transposition au lit du patient, à des vitesses diverses selon l'organe. Alors que les besoins en groupage HLA des donneurs et receveurs sont identiques, chaque organe a ses spécificités concernant la conduite à tenir devant la présence ou l'apparition d'anticorps anti-HLA spécifiques du greffon attendu ou déjà transplanté. L'identification et l'interprétation des anticorps ont été révolutionnées ces dernières années grâce aux techniques multiplex Luminex® et notamment “ Single Antigen” , permettant de mieux cerner le risque et la survenue du risque de rejet humoral. Ces spécificités d'organe sont diverses, comme, par exemple, une plus grande résistance pour le foie, bien que pas complètement à l'abri de l'action délétère des Donor-Specific Antibodies (DSA), des délais acceptables très courts d'ischémie froide en greffe thoracique donnant tout son intérêt au crossmatch virtuel, à l'inverse de la transplantation rénale à donneur vivant, programmée donc laissant le temps nécessaire à l'exploration plus complète de la compatibilité HLA.


Transplantation rénaleLa transplantation rénale (TR) est le traitement le plus efficient pour les patients en insuffisance rénale chronique de stade V. L'immunisation anti-HLA (Human Leukocyte Antibody) et ses conséquences cliniques sont une problématique majeure en TR : 48,3 % des 3 615 patients transplantés en 2016 étaient immunisés, dont 13,1 % hyper­immunisés, selon le rapport annuel 2016 de l'Agence de la biomédecine.Suivi immunologique HLA en transplantation rénaleSuivi prégreffeÀ l'inscription sur liste d'attente de transplantation rénaleLe typage HLA du receveur réalisé en première intention…

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Liens d'intérêt

É. Bailly, G. Coutance et A. Roux déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

F. Conti n'a pas précisé ses éventuels liens d’intérêts.