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Les conjonctivites sous dupilumab : une problématique fréquente

D'après de Bruin Weller M et al., abstr. SS25, actualisé

La survenue d’une conjonctivite sous dupilumab est une problématique fréquente en pratique clinique quotidienne, mal identifiée et mal comprise. Sa prise en charge n’est pas codifiée.

Les pistes physiopathologiques actuelles sont une mauvaise diffusion des traitements à la conjonctive, ou bien des lésions favorisées par une activation TH17 sous dupilumab à l’origine d’une augmentation du nombre de Demodex induisant des lésions de type rosacée.

Cette étude à propos de 6 cas de conjonctivite sous dupilumab montre que le délai médian d’apparition est d’environ 2 mois. La symptomatologie associe une rougeur, un larmoiement, un prurit, une sensation de corps étranger. A partir de la réalisation de biopsies conjonctivales, les auteurs émettent l’hypothèse du rôle des cellules caliciformes ou cellules à gobelet dont le nombre diminue dans les conjonctives des patients atopiques atteints de conjonctivite sous dupilumab.

Les cellules caliciformes ont pour fonction la stabilisation du film lacrymal. Elles participent à la fonction barrière de cet épithélium et ont une fonction de régulation de l’inflammation. La densité de ces cellules est diminuée avec une activation des voies TH1 et TH17 et augmentée par une activation TH2. Ainsi, sous dupilumab, la voie TH2 étant bloquée, la densité des cellules caliciformes diminue à la surface de la conjonctive induisant une instabilité du film lacrymal, une dysfonction de la fonction barrière et une conjonctivite.


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