Vitiligo : on aura ta peau !
Il est important d’avoir une meilleure compréhension de la pathophysiologie du vitiligo. De nouveaux scores VES et VES + (Vitiligo Extent Score), ainsi qu’un score d’auto-évaluation SA-VES (Self Assessment), sont très faciles à utilisés. Le Professeur T. Passeron estime que ces scores devraient devenir le nouveau gold-standard du scoring dans le vitiligo.
Le traitement du vitiligo a 3 objectifs : stopper la dépigmentation, induire une différenciation et une prolifération des mélanocytes et prévenir les rechutes.
Lorsque qu’un patient présente des bords hypochromiques ou une dépigmentation confettis-like, l’activité de la maladie est forte. A ce stade, ralentir la progression doit devenir une priorité et cela est désormais possible. Le traitement de choix est l’OMP (oral mini-pulse) de béthaméthasone ou de dexaméthasone, 5 mg 2 fois par semaine, 2 jours consécutifs pendant 3 à 6 mois. La progression est stoppée dans plus de 85 % des cas.
La repigmentation est devenue un but atteignable et de nombreux patients pourraient en bénéficier. Une combinaison de photothérapie et d’inhibiteurs topiques de la calcineurine sont aujourd’hui un gold-standard pour le traitement du vitiligo. Cette approche thérapeutique permet d’atteindre plus de 70 à 80 % de repigmentation au niveau du visage. Mais il faut être patient, une repigmentation complète peut prendre de 6 à 24 mois.
Plus de 40 % des lésions du vitiligo ont de nouvelles dépigmentations dans l’année suivant le traitement. Le tacrolimus montre une efficacité pour prévenir ces rechutes (figure 1).
Le Pr T. Passeron nous donne rendez-vous dans 2 ans pour de nouveaux résultats prometteurs. Bye bye vitiligo en 2020 ?