Mise au point

Hypertension artérielle et antiangiogéniques

  • La prescription d'une chimiothérapie antiangiogénique (anti-VEGF ou inhibiteur de la voie des tyrosine kinases) peut entraîner une hypertension artérielle (HTA).
  • L'incidence de l'HTA peut varier de 20 à 90 % en fonction de la molécule considérée et de la dose administrée.
  • L'HTA secondaire à l'administration d'une thérapie ciblée peut s'accompagner d'une atteinte rénale se manifestant par une protéinurie et/ou une microangiopathie thrombotique qui en font la gravité.
  • La prise en charge de cette HTA ne diffère pas de celle proposée pour les patients indemnes de cancer et repose sur l'identification précoce d'une atteinte rénale (protéinurie, microangiopathie thrombotique), sur l'adoption de règles hygiéno-diététiques, la prescription d'un traitement antihypertenseur adapté et la modulation de la posologie de la chimiothérapie antiangiognéique.

Les antiangiogéniques, chimiothérapie administrée par voie orale ou par voie intra­veineuse, appartiennent au groupe des thérapies ciblées. Elles se distinguent des chimiothérapies cytotoxiques par de nombreuses caractéristiques, et plus particulièrement leur mécanisme d'action (1). Leur introduction a modifié la prise en charge des patients atteints de cancer, permettant une amélioration de la survie et de la survie sans récidive de plusieurs types de tumeurs solides (cancer colorectal métastatique, cancer du rein), cependant, au prix d'une majoration des effets indésirables, notamment cardiaques…

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Liens d'intérêt

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