Dossier

Mode d'accouchement des grossesses gémellaires

Les recommandations du Collège national des gynécologues et obstétriciens français de 2009 n'avaient pas pu préconiser une voie d'accouchement plutôt qu'une autre pour les grossesses gémellaires faute de données de qualité. La publication récente d'études de bonne qualité permet aujourd'hui de proposer une voie d'accouchement avec un bon niveau de preuve :

  • la tentative de voie basse en cas de grossesse gémellaire avec J1 en présentation céphalique après 32 SA n'est pas associée à plus de morbi-mortalité néonatale qu'une césarienne programmée ;
  • en cas de tentative de voie basse, la présentation de J2 en siège est associée après 32 SA à moins de césariennes sur J2 que lorsque J2 est en présentation céphalique ou transverse ;
  • en cas de tentative de voie basse, la présentation de J2 non céphalique (siège, transverse) n'est pas associée à une augmentation de la morbi-mortalité par rapport à une présentation céphalique.

Les accouchements de grossesses gémellaires ont augmenté ces dernières décennies en France en raison de l'augmentation de l'âge maternel et du recours aux traitements de l'infertilité, notamment du développement de la fécondation in vitro à partir des années 1980 (1). En 2016, les grossesses gémellaires représentaient 1,8 % des accouchements en métropole. Le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) ne recommande pas un suivi et un accouchement dans un type de maternité particulier lorsqu'il n'existe pas de facteurs de risque supplémentaires. Ainsi, si les mères de jumeaux…

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