Traitement difficile

Prévention de la pancréatite aiguë après cholangiopancréatographie rétrograde endoscopique par AINS : lequel, comment et pour qui ?

La pancréatite aiguë est la complication la plus fréquente après une cholangiopancréatographie rétrograde endoscopique (CPRE), survenant dans près de 10 % des cas, favorisée par certains facteurs, tels que le sexe féminin, un antécédent de pancréatite, des voies biliaires fines, une dysfonction du sphincter d'Oddi, un cathétérisme difficile ou une opacification du canal pancréatique principal. Parmi les traitements prophylactiques étudiés, les AINS tiennent une place de choix, inhibant la phospholipase A2 et bloquant la cascade inflammatoire. Deux molécules ont montré leur efficacité : l'indométacine et le diclofénac, administrés par voie rectale, avec un risque ratio de pancréatite aiguë de 0,6. Les autres molécules et voies d'administration n'ont pas fait la preuve de leur efficacité. La sûreté d'utilisation d'une dose unique de diclofénac ou d'indométacine permet d'envisager leur administration lors de chaque CPRE, en l'absence de contre-indication.


La cholangiopancréatographie rétrograde endoscopique (CPRE) peut se compliquer d'hémorragie, d'infection, de perforation et surtout de pancréatite aiguë survenant après cet examen. L'incidence de cette dernière complication est estimée à environ 10 % des procédures selon les séries, et 5 % des pancréatites aiguës post-CPRE (PAP) sont graves, pouvant conduire au décès dans environ 0,2 % des cas (1). Plusieurs facteurs de risque ont été identifiés. Certains sont liés au patient : sexe féminin, âge jeune (

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Liens d'intérêt

M. Schaefer et J.B. Chevaux déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.