Editorial

L'infectiologue et l'enfant


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Discipline transversale par excellence, l'infectiologie française va, en 2017, connaître un changement notable : le diplôme qui valide (ou sanctionne) la formation passera de la catégorie DESC – diplôme d'enseignement spécialisé complémentaire – à la catégorie DES – diplôme d'enseignement spécialisé. Compte tenu du contexte (la suppression de tous les DESC), cette évolution acquise de haute lutte par le Collège des universitaires des maladies infectieuses et tropicales (CMIT) est avant tout une bonne nouvelle : elle illustre la reconnaissance par nos instances de l'importance de la discipline, qui acquiert le statut de spécialité médicale à part entière. Pourtant, il existe comme souvent un revers à cette médaille : les infectiologues pourraient y perdre une partie de leur diversité, qui était indiscutablement une richesse. Jusqu'à maintenant, l'ascension vers le diplôme d'infectiologue passait par des parcours variés, dans la ligne des maquettes des DES qui ont alimenté nos diversités, de la médecine interne à la santé publique, en passant par la pneumologie, pour ne citer que les plus classiques. La pédiatrie est encore pour quelques mois une des voies d'accès vers le DESC d'infectiologie, ce qui a longtemps représenté une réelle opportunité pour les 2 disciplines : les infectiologues ont appris quelques rudiments de l'art difficile de la médecine des enfants grâce aux internes de pédiatrie qui se sont aventurés dans leurs services au cours de leur internat et de leur post-internat. Parallèlement, les pédiatres ont pu suivre à distance l'évolution de l'infectiologie, à travers les expériences de ceux d'entre eux qui ont suivi le DESC d'infectiologie.


Discipline transversale par excellence, l'infectiologie française va, en 2017, connaître un changement notable : le diplôme qui valide (ou sanctionne) la formation passera de la catégorie DESC – diplôme d'enseignement spécialisé complémentaire – à la catégorie DES – diplôme d'enseignement spécialisé. Compte tenu du contexte (la suppression de tous les DESC), cette évolution acquise de haute lutte par le Collège des universitaires des maladies infectieuses et tropicales (CMIT) est avant tout une bonne nouvelle : elle illustre la reconnaissance par nos instances de l'importance de la discipline, qui acquiert le statut de spécialité médicale à part entière. Pourtant, il existe comme souvent un revers à cette médaille : les infectiologues pourraient y perdre une partie de leur diversité, qui était indiscutablement une richesse. Jusqu'à maintenant, l'ascension vers le diplôme d'infectiologue passait par des parcours variés, dans la ligne des maquettes des DES qui ont alimenté nos diversités, de la médecine interne à la santé publique, en passant par la pneumologie, pour ne citer que les plus classiques. La pédiatrie est encore pour quelques mois une des voies d'accès vers le DESC d'infectiologie, ce qui a longtemps représenté une réelle opportunité pour les 2 disciplines : les infectiologues ont appris quelques rudiments de l'art difficile de la médecine des enfants grâce aux internes de pédiatrie qui se sont aventurés dans leurs services au cours de leur internat et de leur post-internat. Parallèlement, les pédiatres ont pu suivre à distance l'évolution de l'infectiologie, à travers les expériences de ceux d'entre eux qui ont suivi le DESC d'infectiologie.


Liens d'intérêt

P. Tattevin déclare ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.