Editorial

Nouveaux virus et vieux germes : le point de vue de l'infectiologue


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Un certain nombre de pathologies infectieuses sont associées à des manifestations cliniques neurologiques dues au neurotropisme de certaines bactéries, de certains virus, champignons ou parasites.

Au quotidien, ces manifestations neurologiques sont plus fréquemment en rapport avec des infections virales, en particulier les Herpès virus, ou avec des infections opportunistes, lorsqu'il y a immunodépression, comme c'est le cas pour le VIH. La tuberculose, en particulier la méningite tuberculeuse, reste un diagnostic régulièrement évoqué, traité mais peu documenté !

Nous assistons également depuis une quinzaine d'années à une recrudescence de maladies qui avaient disparu. La syphilis, et plus précisément la neurosyphilis, connaît un renouveau qui devrait perdurer du fait de l'épidémiologie toujours croissante des infections sexuellement transmissibles.

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Un certain nombre de pathologies infectieuses sont associées à des manifestations cliniques neurologiques dues au neurotropisme de certaines bactéries, de certains virus, champignons ou parasites.

Au quotidien, ces manifestations neurologiques sont plus fréquemment en rapport avec des infections virales, en particulier les Herpès virus, ou avec des infections opportunistes, lorsqu'il y a immunodépression, comme c'est le cas pour le VIH. La tuberculose, en particulier la méningite tuberculeuse, reste un diagnostic régulièrement évoqué, traité mais peu documenté !

Nous assistons également depuis une quinzaine d'années à une recrudescence de maladies qui avaient disparu. La syphilis, et plus précisément la neurosyphilis, connaît un renouveau qui devrait perdurer du fait de l'épidémiologie toujours croissante des infections sexuellement transmissibles.

Bien sûr, comme toujours en maladies infectieuses, du fait des voyages et des mouvements de populations, d'anciens virus ou bactéries reviennent sur le devant de la scène et deviennent de “nouveaux virus”, comme l'Ebola, le Zika ou le Chikungunya…

Il nous est donc apparu avec Sophie Dupont que cette transversalité entre la neurologie et l'infectiologie, ancienne mais toujours au goût du jour, justifiait qu'on lui consacre un numéro entier.

La collaboration entre les infectiologues et les neurologues, qui fut parfaite dans le cadre de cette coédition, ne devrait que se renforcer avec l'arrivée des biothérapies, dans la sclérose en plaques par exemple, et du fait d'une possible majoration du risque infectieux. L'avenir nous le dira.


Liens d'intérêt

V. Pourcher déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.