Dossier

Antalgiques et grossesse : attention aux anti-inflammatoires non stéroïdiens

Partant du constat que la consommation de médicaments pendant la grossesse a plus que doublé au cours des 30 dernières années, notre étude s'attache à décrire la prescription des médicaments antalgiques chez la femme enceinte. Menée à partir des données de l'Échantillon généraliste des bénéficiaires, elle a inclus 22 002 femmes ayant accouché entre le 1er janvier 2011 et le 31 décembre 2013. L'ensemble des antalgiques délivrés sur la période allant de 3 mois avant le commencement de la grossesse jusqu'à 3 mois après l'accouchement a été recueilli. En dépit d'une contre-indication formelle à partir de la vingt-quatrième semaine d'aménorrhée, 1,3 % des patientes se voient toujours prescrire des AINS oraux ou topiques au cours du troisième trimestre de grossesse, avec parfois plus d'une délivrance.


Intérêt des prescriptions d'antalgiques pendant la grossesseIl semblerait que la consommation d'antalgiques au cours de la grossesse soit courante (1-3). Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) se positionnent au troisième rang des médicaments les plus consommés chez la femme enceinte, après les antibiotiques et les antiémétiques (2). Des travaux menés sur des cohortes de patientes françaises rapportent que les antalgiques sont la classe thérapeutique la plus consommée au cours de la grossesse (1, 3). En effet, les adaptations physiologiques du corps de la femme enceinte…

L’accès à la totalité de l’article est protégé




Liens d'intérêt

Les coauteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.