Mise au point

Corticoïdes et pneumonie communautaire

Les pneumonies aiguës communautaires (PAC) représentent la première cause de mortalité infectieuse dans le monde, malgré la diffusion large des antibiotiques. La réponse inflammatoire excessive semble intervenir dans leur pathogénie. La corticothérapie représente une option thérapeutique avec un rationnel physiopathologique fort, et semble envisageable dans ce contexte. Néanmoins, ses indications sont encore débattues. L'indication de la corticothérapie n'est pas discutée dans les PAC avec défaillance hémodynamique, puisqu'un bénéfice en termes de mortalité a été observé. Les études concernant les PAC non sévères font apparaître une réduction des durées d'obtention de la stabilité et de séjour à l'hôpital de l'ordre d'une journée sous corticoïdes. Cependant, ces critères de jugement sont hautement liés aux propriétés pharmacologiques des corticoïdes. L'indication de la corticothérapie au cours des PAC sévères sans défaillance hémodynamique n'est pour l'instant pas établie.


Les infections respiratoires basses sont la principale cause de mortalité infectieuse dans le monde. Les symptômes de la pneumonie aiguë communautaire (PAC) sont le résultat de la réaction inflammatoire de l'invasion du parenchyme pulmonaire par un micro-organisme. L'antibiothérapie est évidemment incontournable au cours de son traitement, et sa précocité est un élément pronostique clé. Néanmoins, malgré une antibiothérapie adaptée, la mortalité des patients hospitalisés pour une PAC peut atteindre 49,4 % dans les cas les plus graves. La recherche de traitements adjuvants pouvant réduire la morbidité…

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Liens d'intérêt

J. Messika déclare avoir des liens d’intérêts avec Basilea Pharmaceutica (participation à des boards).

J.D. Ricard déclare avoir des liens d’intérêts (sans relation avec le sujet de l’article) avec Fisher & Paykel (frais de déplacement en congrès).