Dossier

Dépistage du cancer bronchique par le scanner : où en sommes-nous ?

La réduction de la mortalité du cancer bronchique est un objectif majeur de santé publique. À la prévention primaire que constitue la lutte contre le tabagisme s'ajoute le dépistage des sujets à risque. Le dépistage du cancer bronchique par scanner faible dose est aujourd'hui le seul qui ait fait la preuve de son efficacité dans une population à risque, les sujets de 55 à 70 ans, fumeurs ou ex-fumeurs de plus de 30 paquets-années ayant arrêté leur consommation depuis moins de 15 ans. La plupart des sociétés savantes internationales considèrent qu'un dépistage peut être proposé à cette population à risque, à condition qu'il entre dans le cadre d'une prise en charge organisée et structurée et soit accompagné d'un contrôle de qualité sans faille. Les perspectives de réduction de la mortalité sont loin d'être négligeables, mais un dépistage de masse effectif pose encore d'importants problèmes. Cet article aborde ces différents points clés de discussion et parfois de controverse et souligne les conditions nécessaires à la mise en oeuvre d'un dépistage par scanner.


Le cancer bronchique est la première cause de décès par cancer et le quatrième cancer par ordre d'incidence. La chirurgie à un stade précoce assure une survie à 5 ans de plus 70 %, alors qu'elle est de l'ordre de 15 % tous stades confondus. Le cancer bronchique a une période de développement préclinique longue pendant laquelle il est décelable par l'imagerie. L'augmentation respective du nombre de stades précoces, du nombre de sujets opérables et de la survie des sujets dépistés par rapport aux patients dont le cancer a été révélé par des symptômes…

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