Mise au point

Pneumopathies interstitielles diffuses et biothérapies

  • Les pneumopathies interstitielles diffuses (PID), bien que rares dans ce contexte, sont la complication iatrogène la plus fréquente des biothérapies. Les médicaments le plus souvent en cause sont les anti-TNF. Au cours de la polyarthrite rhumatoïde (PR), l'existence d'une PID sous-jacente est un facteur majeur de sévérité, tout comme un traitement concomitant ou antérieur par méthotrexate.
  • Le rituximab, utilisé dans les connectivites et dans les lymphomes, de même que toutes les biothérapies ciblant certaines voies pathogéniques des cancers, sont également associés au risque de PID iatrogènes.
  • Leur prise en charge diagnostique repose avant tout sur une vigilance extrême à l'égard des signes respiratoires de ces patients, à évaluer précisément en préthérapeutique puis régulièrement en cours de traitement sur les plans clinique, fonctionnel et d'imagerie.
  • L'arrêt du médicament en cause, parfois associé à une corticothérapie, permet le plus souvent une régression ou une stabilistation de l'état respiratoire. Certaines de ces PID demeurent néanmoins fatales.

Dans un grand nombre de spécialités médicales, les médicaments ciblant des voies de signalisation (inflammatoire, angiogénique, croissance tumorale) ou des cellules immunitaires (lymphocytes B ou T) se développent rapidement, participant à un arsenal thérapeutique de plus en plus ciblé au sein de protocoles mono- ou multidrogues. Malgré ce ciblage, une toxicité systémique, en particulier respiratoire, est décrite pour chacune de ces biothérapies. Dans ce contexte, les pneumopathies interstitielles diffuses (PID) sont rares mais potentiellement sévères,…

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