Éditorial

Le tabagisme “de troisième main” : fantasme ou danger réel pour la santé ?


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Tout non-fumeur ou ancien fumeur connaît le désagrément d'entrer dans une voiture ou une chambre qui sent le tabac froid, même si aucun fumeur n'a fumé, ni même séjourné, dans les lieux depuis des jours. Les aérosols désodorisants répandus par les patrons d'hôtels ou les loueurs de voitures ne font pas grand-chose pour faire disparaître cette odeur prégnante, ce qui explique que les voitures d'occasion de fumeurs se vendent moins bien que celles de non-fumeurs. Cette odeur est d'autant plus persistante que le lieu est clos, peu ventilé, mais surtout que la surface spécifique de ses revêtements est élevée. Un sol lisse a une surface de matière en contact avec l'air 100 à 10 000 fois inférieure à celle d'une moquette. Ce désagrément de l'odeur de tabac froid est lié en partie à la remise en suspension de particules de substances déposées par la fumée de tabac, mais surtout à la transformation chimique de certains composés de la fumée du tabac au contact des surfaces.