Mise au point

Troubles respiratoires liés au sommeil chez l'enfant obèse

  • Chez les jeunes obèses, il faut rechercher le syndrome d'apnées obstructives du sommeil, dont la prévalence est en augmentation, mais aussi le syndrome obésité-hypoventilation (SOH), plus rare mais associé à de graves comorbidités. La polysomnographie sera interprétée selon les critères pédiatriques ; la gazométrie diurne permet de dépister le SOH.
  • La prise en charge doit être multidisciplinaire. Le suivi des enfants et adolescents obèses apnéiques
    se fera en lien avec des structures dédiées, comme les centres spécialisés de l'obésité.
  • La ventilation non invasive (pression positive continue essentiellement, plus rarement ventilation
    à 2 niveaux de pression) doit être le dernier recours, après l'adénoamygdalectomie ou la correction d'anomalies buccodentaires. Elle doit être transitoire, l'amaigrissement étant le véritable traitement de ces troubles respiratoires.

L'épidémie d'obésité de l'enfant a gagné la France depuis une vingtaine d'années, et les demandes de prise en charge d'enfants et d'adolescents obèses souffrant de syndrome d'apnées obstructives du sommeil (SAOS) ou, plus rarement, du syndrome ­obésité-hypo­ventilation (SOH) explosent. D'après les données de la direction de la recherche, des études, de l'évalu­ation et des statistiques du ministère de la Santé (DRESS) publiées en 2015, en France, le surpoids touche 10 à 16 % des enfants, et l'obésité, 3,5 à 4 %, avec une disparité socioprofessionnelle importante, l'obésité étant fortement…

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