Dossier

Qu'est-ce que l'imagerie a changé dans la connaissance et la compréhension de la dépression ?

Le diagnostic de dépression repose encore sur le recueil de signes et symptômes à partir de l'examen clinique. L'hétéro­généité phénotypique de la dépression et la nécessité de thérapeutiques personnalisées imposent de définir la dépression au niveau biologique. Ce travail est une revue non exhaustive des études d'imagerie cérébrale fonctionnelle dans la dépression unipolaire. La dépression est associée à des ­anomalies de fonctionnement du cortex préfrontal latéral et médial, de l'hippocampe, de l'amygdale et des régions sous-corticales. Les difficultés cognitives du patient déprimé associent à une hyperactivité du cortex préfrontal dorsolatéral un défaut de désactivation des structures médianes préfrontales. Le cortex médial préfrontal est associé à la focalisation sur soi excessive dans la dépression et prédit la rémission clinique à 6 mois lors de l'exposition à un traitement antidépresseur.


Le diagnostic d'un épisode dépressif majeur repose encore actuellement sur le recueil par l'entretien clinique de signes et symptômes émotionnels, cognitifs et comportementaux. Depuis plusieurs années, les recherches en neurosciences et en génétique offrent l'espoir de définir le diagnostic et de sélectionner le traitement d'un épisode dépressif majeur sur des bases plus objectives et biologiques. Dans ce travail, nous allons passer en revue, de manière non exhaustive, la contribution de l'imagerie cérébrale à la mise en évidence des biomarqueurs de la dépression unipolaire et de ses traitements.…

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Liens d'intérêt

L’auteur déclare avoir des liens d’intérêts avec Lundbeck et Servier (perception d’honoraires).