Dossier

Syndrome de Parsonage-Turner : évolution des connaissances

La névralgie amyotrophiante (NA), ou syndrome de Parsonage-Turner, se caractérise par la succession chronologique d'une phase douloureuse puis d'un déficit moteur prédominant accompagné d'une atrophie souvent sévère. La topographie de l'atteinte nerveuse concerne plus volontiers les muscles proximaux du membre supérieur, avec certaines localisations évocatrices (serratus antérieur, par exemple). Le pronostic est classiquement considéré comme excellent à 2 ans, et les récidives sont exceptionnelles. De rares cas sont associés à une pathologie générale, qui peut d'ailleurs se révéler par une NA. Certaines formes familiales héréditaires ont été décrites. De nombreuses exceptions à la présentation classique existent, concernant la durée de la phase douloureuse, la localisation du déficit et de l'atrophie, la fréquence des troubles sensitifs, le taux de récidives et surtout le pronostic fonctionnel, qui n'est pas toujours favorable.


La névralgie amyotrophiante (NA) est connue depuis la fin du XIXe siècle, mais c'est surtout à Spillane que l'on doit les premières descriptions de ce syndrome chez des soldats britanniques en 1943. Le terme de “névralgie amyotrophiante” fut proposé en 1948 par Parsonage et Turner. Elle semble être aussi fréquente que le syndrome de Guillain-Barré, son incidence annuelle étant estimée entre 2 et 3 cas pour 100 000 personnes. Malgré cette relative fréquence, le diagnostic reste souvent méconnu et erroné, faussement orienté, dans les deux tiers des cas, vers une pathologie rhumatologique de l'épaule…

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