Dossier

Vingt ans après les premiers États généraux des malades atteints de cancer, quels changements dans la prise en charge ?

Depuis les premiers États généraux du cancer lancé par la Ligue contre le cancer en 1998, beaucoup de changements sont survenus dans la prise en charge des cancers en France. Les trois plans cancer successifs ont structuré ces attentes et ces volontés de changement portés par un trio uni et efficace : les soignants, les politiques, et les malades et leur proches. Du dispositif d'annonce au programme personnalisé de soins et de l'après-cancer, un véritable parcours de santé a été identifié, qui a pour but d'améliorer la lisibilité, l'accessibilité et la fluidité de ces parcours individualisés dans la succession des soins que nécessite la maladie. Ce parcours de soins deviendra peut-être un moyen d'évaluer, de labelliser et même de valoriser les parcours de soins dans la maladie cancéreuse. Attention aux défis qui sont notre quotidien : l'augmentation et le vieillissement de la population, l'augmentation du nombre de malades du cancer et une démographie médicale en berne, source de déserts médicaux préjudiciables à l'accès au soins et à leur qualité.


Le 28 novembre 1998, les premiers États généraux des malades atteints de cancer organisés par la Ligue contre le cancer ont été marqués par un événement considérable, inattendu, étonnant : la prise de parole en public des malades du cancer. Face à des cancérologues français et un secrétaire d'État à la Santé (Bernard Kouchner) médusés, 1 200 personnes malades réclament “un peu de dignité”.“Ce fut une déferlante d'émotions quasi révolutionnaire. Depuis ce jour, rien ne fut plus pareil pour les personnes atteintes de cancer”, affirmera quelques jours plus tard Henri Pujol qui présidait alors aux…

L’accès à la totalité de l’article est protégé




Liens d'intérêt

D. Serin déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.