Mise au point

Addiction : une simple question d'hyperglutamatergie et d'hypodopaminergie ?

  • L'hypothèse de l'état hypodopaminergique, qui serait responsable d'une addiction conjointement à des phénomènes de plasticité synaptique impliquant la transmission glutamatergique au sein du circuit cérébral de la récompense, règne en maître dans le champ de la neurobiologie des addictions. Ainsi, les drogues, surtout aussi les signaux environnementaux qui leur ont été associés, vont maintenir le comportement addictif et favoriser les rechutes lorsque le sujet n'est plus en mesure de contrôler sa consommation, de lutter contre un comportement automatique et inflexible gouverné par le conditionnement, de réguler ses émotions et les pulsions liées au craving. Tous ces phénomènes sont au moins en partie expliqués par des modifications permanentes des transmissions dopaminergiques et glutamatergiques.

Parmi les nombreux systèmes de neuro­transmission impliqués dans l'addiction, la dopamine et le glutamate jouent un rôle central. Les drogues sont connues pour activer la libération de dopamine dans le circuit cérébral de la récompense, plus précisément au niveau du striatum ventral, encore appelé noyau ­accumbens (NAc). Cette libération de dopamine est aussi observée dans les addictions sans drogues, comme le jeu pathologique. Les drogues augmentent la libération de dopamine dans le NAc par différents mécanismes spécifiques. Plus la quantité de dopamine libérée est importante, plus le plaisir…

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