Dossier

L'autophagie : une nouvelle piste thérapeutique ?

L'autophagie (du grec “soi-même”, et “manger”) est la voie majeure de dégradation du matériel intracellulaire dans le lysosome permettant le recyclage du cytoplasme et la survie cellulaire lors d'un stress. Dans la cellule normale, grâce à sa fonction de recyclage, l'autophagie maintient l'homéo­stasie empêchant la transformation cellulaire. Toutefois, la cellule cancéreuse détourne ce processus à son avantage pour survivre (stress métabolique, traitements anticancéreux). En outre, son rôle dans le cancer varie selon le stade de la tumeur ou le contexte génétique intratumoral. À ce jour, des études précliniques montrent que moduler l'autophagie peut être une stratégie thérapeutique efficace dans le cancer, et des essais cliniques phase I/II sont en cours. Dans le futur, le développement de molécules ciblant spécifiquement l'autophagie s'avère indispensable pour limiter la toxicité et augmenter l'efficacité du traitement.


Introduction et description de l'autophagie L'autophagie (du grec, ­αυτο “­soi-même” et ­φαγειν “manger”) est un mécanisme d'autodigestion ubiquitaire qu'utilisent toutes les cellules eucaryotes pour dégrader leur contenu intracellulaire dans le lysosome, l'estomac de la cellule. Il existe plusieurs formes d'autophagie : l'autophagie médiée par les chaperonnes, qui repose sur la dégradation spécifique, dans le lysosome, de protéines possédant une séquence KFERQ, la micro-autophagie permise par des micro-invaginations de la membrane du lysosome et, enfin, la macro-autophagie, objet central…

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Liens d'intérêt

S. Pattingre et L. El Kebriti déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

N. Houédé déclare ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.