Dossier

La charge mutationnelle tumorale

Le génome tumoral est un d river de l'immunité anticancéreuse. En fonction de la charge mutationnelle (CM), la réponse aux immunothérapies varie, ce qui suggère que les néo-antigènes secondaires à ces mutations sont d'importantes cibles pour les cellules T dans l'immunité anticancéreuse. La CM apparaît aujourd'hui comme l'un des outils à notre disposition pour évaluer la sensibilité à une immunothérapie. Les techniques de next-generation sequencing ciblées s'avèrent aussi performantes que le séquençage de l'exon complet et sont moins complexes, moins coûteuses et plus rapides. Associée aux données relatives à l'instabilité microsatellitaire et à des données transcriptomiques, la CM permet d'affiner ce profil de sensibilité, susceptible d'être faussé par une potentielle hétérogénéité intratumorale, à modéliser également. Malheureusement, aujourd'hui, il apparaît que peu de néo-antigènes finalement immunogènes sont produits par des tumeurs à forte CM, ce qui montre la complexité qu'il y a à trouver des facteurs prédictifs de la réponse thérapeutique aux immunothérapies en utilisant des marqueurs génomiques de façon isolée.


Ces dernières années, le déploiement des immunothérapies s'est révélé porteur de grandes promesses pour de nombreux cancers, comme les mélanomes, les tumeurs bronchopulmonaires, vésicales, rénales, les tumeurs des voies aérodigestives supérieures (VADS) ainsi que celles présentant des anomalies de la réparation des mésappariements, avec, pour certains patients, des réponses extrêmement durables (1-3) . Ces agents modulent la réponse immune antitumorale à travers le blocage des points de contrôle de l'immunité (4) .Les premières molécules de cette classe, entraînant l'activation des cellules T,…

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Liens d'intérêt

F. Penault-Llorca n’a pas précisé ses éventuels liens d’intérêts.