Mise au point

Chronobiologie des rythmes veille-sommeil chez l'enfant

La chronobiologie est l'étude des rythmes circadiens qui modulent nos activités en fonction de l'organisation de notre horloge interne, elle-même sous la dépendance des stimulus extérieurs. Presque toutes les fonctions de l'organisme sont régulées par le rythme circadien (circa : « autour », diem : « jour »), un cycle d'une durée de 24 heures. Cette activité cyclique détermine diverses fonctions de l'organisme telles que le système veille/sommeil, la température corporelle, la pression artérielle, la production d'hormones, la fréquence cardiaque, mais influence aussi les capacités cognitives, l'humeur ou encore la mémoire. Ainsi la mélatonine est sécrétée au début de la nuit, le sommeil est plus profond vers deux heures du matin, la température corporelle est basse le matin et plus élevée pendant la journée, les contractions intestinales diminuent la nuit, l'éveil est maximal du milieu de matinée jusqu'en fin d'après-midi, la mémoire se consolide pendant le sommeil nocturne… Au fil du temps, les rythmes se sont organisés pour assurer la survie de l'espèce. Comme l'ont montré les études d'isolement temporel, le rythme circadien est endogène, c'est-à-dire qu'il est généré par l'organisme lui-même.

Nous nous intéressons ici à la régulation des rythmes veille-sommeil, et plus particulièrement au rôle de la lumière sur ceux-ci. Le rythme veille-sommeil dépend de deux horloges internes, l'horloge circadienne, qui est la plus puissante, elle-même influencée par l'horloge homéostatique, qui correspond à l'alternance activité-repos.


L'horloge circadienne est une horloge interne située dans le cerveau au niveau des noyaux supra chiasmatiques (chaque noyau comporte environ 100000 neurones) et hypothalamiques. Son fonctionnement relève d'une quinzaine de gènes, dits gènes d'horloge, qui déterminent ses oscillations par un mécanisme complexe de feed-back. C'est un système stable dans l'espèce humaine, et il n'existe actuellement que très peu d'anomalies génétiques connues touchant les gènes d'horloge. Le rythme circadien est endogène, c'est-à-dire qu'il persiste même s'il n'existe pas de régulateurs externes.

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