Dossier

Complications oculaires des chimiothérapies et des thérapies ciblées

  • Les médicaments anticancéreux peuvent induire des complications oculaires allant des plus bénignes – comme un syndrome sec – à des atteintes de la rétine ou du nerf optique qui peuvent mettre en jeu le pronostic visuel.
  • Les molécules de chimiothérapie cytotoxique classiques ont une toxicité bien connue, mais l'apparition des thérapies ciblées a mis en évidence d'autres types de troubles oculaires, comme les atteintes de l'épithélium pigmentaire rétinien, pour les anti-MEK, ou les uvéites, pour les anti-PD-1.
  • En cas d'apparition d'un trouble visuel chez un patient en cours de traitement, il faut éliminer la possibilité d'une urgence vitale, telle que l'hypertension intracrânienne en cas d'oedème papillaire.
  • Le lien de causalité et la nécessité éventuelle de l'arrêt d'un médicament anticancéreux mis en cause dans la pathologie oculaire sont à discuter en concertation avec l'ophtalmologiste et en fonction de la menace qui pèse sur la vision.

Les chimiothérapies cytotoxiques “classiques” sont connues pour entraîner différentes complications oculaires. Le plus souvent minimes et sans retentissement sur la vision, elles peuvent néanmoins, plus rarement, avoir de graves complications et, éventuellement, aboutir à une perte de vision (à la suite d'une neuropathie optique, par exemple). Les thérapies ciblées, apparues plus récemment, plus spécifiques que les cytotoxiques classiques, sont censées induire moins de toxicités. Cependant, leur utilisation s'élargissant, leurs effets indésirables oculaires – initialement peu fréquents (ou rarement…

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Liens d'intérêt

L. Lumbroso-Le Rouic déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.