Dossier

Données françaises sur le potentiel d’abus et de dépendance du méthylphénidate

Le méthylphénidate, seule molécule autorisée en France dans le traitement du trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH) de l’enfant, est au coeur de nombreuses interrogations sur son risque d’usage détourné, dans un cadre festif mais également en thérapeutique. L’expertise en addictovigilance menée à son propos a mis en lumière, entre 2000 et 2013, 355 cas d’usage abusif ou d’indication hors autorisation de mise sur le marché (AMM), majoritairement chez des sujets de sexe masculin, âgés de 12 à 74 ans. La dose maximale utilisée est de 2 520 mg/j et la durée de consommation peut atteindre 22 ans.

Principaux “signaux” de notre étude : la prescription médicale hors AMM croissante, l’administration par voie intraveineuse et le dopage intellectuel.


Le trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH) est une pathologie de l’enfant et de l’adolescent qui a connu un essor considérable au cours de ces dernières années. Pourtant, elle ne se limite pas à eux. En effet, ce diagnostic est de plus en plus souvent posé chez des adultes (ce trouble persisterait dans 45,7 % des cas), en particulier parmi ceux qui ont des troubles de l’usage de substances psychoactives (SPA) [plus de 10 % des patients atteints de TDAH sont concernés]. D’ailleurs, il est reconnu que les enfants présentant…

L’accès à la totalité de l’article est protégé