Mise au point

Hésitants et antivaccinaux : qui sont-ils, quels messages transmettent-ils, comment y répondre simplement ?

La nécessité de la pharmacovigilance (en l'occurrence ici de la vaccinovigilance) n'est remise en question par personne et est requise par le Code de la santé publique. Comme dans d'autres domaines en pharmacologie, il n'y a bien sûr jamais de risque zéro. Malheureusement, cette surveillance indispensable est polluée par les attaques antivaccinales non cartésiennes. Elles ne sont pas fondées sur les preuves scientifiques, sur l'evidence based medicine, mais sur des rumeurs, des cas individuels ou des « symptômes », souvent imprécis, assemblés volontairement dans des syndromes ou « maladies » mal définis, confondant signalement et responsabilité, lien temporel et lien de causalité, spectaculaire et preuve, mélangeant vrai et faux, sans réflexion épidémiologique.


En réalité, il faut distinguer deux types de populations. La première est celle des vrais antivaccinaux. Ils sont peu nombreux mais sont très militants. Ils sont imperméables à toute argumentation et ne pourront donc être convaincus. Ce mouvement antivaccinal n'est par ailleurs lui-même pas homogène et véhicule des convictions, des messages, des modes de communication très variés. Leurs messages et leurs techniques de communication rodées stimulent cependant bien la presse et les réseaux sociaux en mal de sensationnel. C'est leur argumentation qui va ainsi influencer la deuxième population, de…

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Liens d'intérêt

Les auteurs déclarent participer ou avoir participé à des interventions ponctuelles (expertise, conseil, conférence, congrès) pour les laboratoires GSK, Sanofi Pasteur, Novartis, Pfizer, AstraZeneca. Les liens d’intérêt détaillés de F. Vié Le Sage, J. Gaudelus et R. Cohen sont disponibles sur le site d’Infovac-France : http://www.infovac.fr/les-experts.