Mise au point

Les inhibiteurs de la pompe à protons exposent-ils à des risques allergiques ?

Les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) sont responsables de réactions d'hypersensibilité immédiate ou retardée. Compte tenu de la forte prescription de ces molécules, la fréquence de ces réactions est probablement sous-estimée, car les formes légères à modérées sont souvent méconnues ou non signalées. Devant toute réaction d'hypersensibilité aux IPP, il faut arrêter cette classe thérapeutique et consulter rapidement un allergologue qui déterminera le ou les IPP utilisables. La structure chimique des IPP explique les réactions croisées : réactivité croisée générale (réactions croisées entre tous les IPP), réactivité croisée partielle par analogie structurale (entre oméprazole et pantoprazole, mais pas au lansoprazole ; entre lansoprazole et rabéprazole, mais pas à l'oméprazole ni au pantoprazole). La prise d'un IPP (lansoprazole) pourrait compromettre le contrôle de l'asthme, surtout chez les enfants. Une induction de tolérance orale peut être envisagée.


ContexteMédicaments les plus prescrits, les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) ont amélioré le traitement des affections digestives associées à une hyper­acidité gastrique, comme le reflux gastro-­œsophagien (RGO), les ulcères gastriques et duodénaux, les troubles gastriques liés à la prise d'aspirine ou d'anti-inflammatoires non stéroïdiens, mais aussi des manifestations extradigestives du RGO. Si leur tolérance est généralement considérée comme très bonne, des réactions allergiques ont cependant été décrites au début des années 1990, allant de réactions modérées à une anaphylaxie. L'objectif…

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G. Dutau déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.