Dossier

Machines de perfusion et transplantation rénale : passé, présent et avenir

La perfusion hypothermique des greffons rénaux est depuis longtemps une alternative à la conservation statique à froid. Il a été montré que cette technique était plus efficace en termes de néphroprotection et de prévention de reprise retardée de fonction, permettant d'espérer un bénéfice sur la survie du greffon ainsi qu'un gain économique. Sa place devient donc de plus en plus importante, d'autant plus que nous assistons à une modification du profil des donneurs, avec une majorité de donneurs dits à risque (donneurs à critères élargis et donneurs décédés après arrêt cardiocirculatoire) qui, d'après toutes les études, étaient ceux qui bénéficiaient le plus de ces techniques de conservation. La perfusion ex vivo permet aussi l'évaluation des greffons, la réalisation d'interventions thérapeutiques en amont de la greffe et, comme cela a été montré récemment, de “réparer” certains greffons initialement récusés. Ces techniques sont donc très prometteuses, bien que, en vue de leur optimisation, il reste à en explorer de nombreux axes.


Pour des receveurs sélectionnés, la transplantation rénale (TR) est le meilleur des traitements de l'insuffisance rénale terminale. Néanmoins, la proposition de ce traitement est limitée par le nombre de greffons acceptables. Le développement de la TR à partir de donneurs vivants progresse en France, mais ne répondra pas à l'augmentation de la demande de greffons et, comme le nombre de donneurs dits “optimaux”, décédés en état de mort encéphalique, stagne, voire diminue, il est nécessaire d'avoir recours à des sources de greffons alternatives dites “marginales”. C'est le cas des donneurs décédés…

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