Dossier

Métastases cérébrales et cancer du sein HER2+

  • Plus d'un tiers des patientes atteintes d'un cancer du sein HER2+ développent des métastases cérébrales au cours de la phase métastatique.
  • L'IRM cérébrale ne doit être prescrite qu'en cas de symptômes évocateurs. La détection et le traitement précoce de métastases cérébrales occultes de cancer du sein HER2+ n'augmentent pas la survie globale.
  • Les traitements locaux par chirurgie et radiothérapie stéréotaxique doivent être envisagés systématiquement quand le nombre de métastases cérébrales est inférieur à 4. L'irradiation encéphalique totale adjuvante après traitement local n'augmente pas la survie globale, et sa toxicité va devenir plus souvent problématique du fait de l'allongement de l'espérance de vie de ces patientes.
  • Les nouvelles thérapies ciblant HER2 (pertuzumab, trastuzumab emtansine) permettent d'améliorer le contrôle extracrânien, et donc la survie globale des patientes porteuses de métastases cérébrales.
  • Dans les essais récents, la survie globale des patientes porteuses de métastases cérébrales était de 2 à 3 ans.

La barrière hématoencéphalique est une couche serrée de cellules endothéliales et de podocytes astrocytaires, et comporte de nombreux systèmes d'efflux, comme la P-glycoprotéine (P-gp), codée par le gène MDR1 (Multidrug Resistance Protein 1). La P-gp permet de pomper de nombreuses toxines et chimiothérapies hors du système nerveux central. La richesse en P-gp des néovaisseaux tumoraux dépend de l'origine histologique de la métastase cérébrale. De façon générale, le comportement d'une métastase cérébrale dépend de celui de son primitif. Ainsi,…

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