Mise au point

Mieux comprendre l'hétérogénéité et l'étiologie de l'asthme : synthèse des résultats récents de l'étude des facteurs génétiques et environnementaux de l'asthme (EGEA)

Un niveau abaissé du débit expiratoire médian entre 25 et 75 % de la capacité vitale (DEM25-75) − marqueur de l'obstruction des petites voies aériennes − est associé à un risque augmenté de persistance de l'asthme au long cours. Le gène MTNR1A, qui code pour un récepteur participant à l'action de la mélatonine, puissant immuno­modulateur, a été identifié dans la comorbidité asthme + rhinite. Une consommation élevée de charcuterie (au moins 4 fois/semaine) est associée à l'aggravation des symptômes de l'asthme, et cet effet n'est que partiellement médié par l'obésité. Le gène DNHA9 a été identifié comme interagissant avec le tabagisme passif pendant la petite enfance dans l'hyperréactivité bronchique. Le stress oxydant a été identifié comme un des mécanismes d'action par lequel les produits de nettoyage et de désinfection affectent l'asthme.


En France, l'asthme touche 4 millions de personnes, avec une prévalence de 10 % chez les enfants (1) et de 7 % chez les adultes (2). L'asthme peut se définir comme un syndrome regroupant divers phénotypes qui présentent des caractéristiques cliniques, physiologiques et biologiques distinctes. Ces formes d'asthme résultent vraisemblablement de facteurs de risque (génétiques et environnementaux) différents et présentent une histoire naturelle et une réponse aux thérapies variables (3).L'étude épidémiologique des facteurs génétiques et environnementaux de l'asthme, l'hyperréactivité…

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Liens d'intérêt

R. Nadif, M.H. Dizier, E. Bouzigon, F. Demenais, I. Pin déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

V. Siroux déclare avoir des liens d’intérêts avec Teva, AstraZeneca et Novartis, en dehors des travaux soumis (honoraires de conférencier).