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Bons élèves malgré la maladie
De façon classique, on considère que les patients avec une SEP à début pédiatrique atteignent un niveau de handicap 10 ans plus tard que les personnes débutant leur maladie adultes, mais avec un âge 10 ans plus jeune. De nombreux travaux ont montré le handicap cognitif particulièrement délétère chez ces enfants en période d’apprentissage. Deux études scandinaves à partir de registres ont étudié le niveau scolaire des enfants avec une SEP par rapport à des populations contrôles.
L’étude suédoise prospective (1990-2016) a apparié 699 enfants avec une SEP à 6 983 enfants sans maladie selon le sexe, l’âge, le lieu de vie et le statut socioéconomique. Aucune différence n’était observée entre les 2 groupes pour l’accès aux études supérieures (OR = 0,89 ; IC95 : 0,75-1,05). En revanche, les enfants avec SEP étaient pénalisés pour leur rémunération annuelle durant leur jeunesse (−19 558 couronnes suédoises en moyenne annuelle) avec aggravation à l’âge plus avancée (−230 502). (McKay K et al., P15.172)
L’étude danoise a inclus 92 enfants avec SEP avant 18 ans appariés à des enfants sans maladie (811 464) ou avec une maladie chronique non neurologique (9 108). Aucune différence dans les performances scolaires n’était observée entre les groupes, mais les enfants SEP avaient 2 fois plus de comorbidités psychiatriques (HR : 1,87 ; IC95 : 1,38-2,53).
Ces résultats plutôt rassurants incitent à intégrer le plus normalement possible les enfants SEP dans un milieu scolaire classique, ce qui évite une mise à l’écart, mais n’empêchera pas un préjudice financier dans la vie professionnelle.