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Le rituximab : un risque accru face à la Covid-19 ?
Les patients suivis pour un rhumatisme inflammatoire chronique (RIC) sous immunosuppresseurs sont à plus haut risque d’infection du fait de leur maladie, de leurs traitements de fond et de leurs comorbidités. L’arrivée de l’épidémie de SARS-CoV-2 a bien évidemment suscité beaucoup d’inquiétude chez eux (et chez nous…). 2 études ce jour ont évalué et comparé le risque d’infection par SARS-CoV-2 chez des patients atteints de RIC soumis à des traitements immunosuppresseurs ciblés.
La première, présentée en poster par une équipe espagnole, est une étude rétrospective portant sur les patients hospitalisés entre février et mai 2020 avec diagnostic d’infection à SARS-CoV-2 (PCR ou scanner typique). 48 des 2 423 patients hospitalisés pour Covid-19, soit 1,04 %, avaient un RIC. Ces derniers avaient plus de risque d’être hospitalisés, notamment s’ils avaient plus de 65 ans, un diabète, une hypertension artérielle ou une pneumopathie interstitielle diffuse. Parmi les pathologies, il apparaissait que le risque était augmenté pour les patients souffrant de polyarthrite rhumatoïde, de syndrome de Sjögren, de rhumatisme psoriasique, de lupus ou de vascularite. En ce qui concerne les traitements immunomodulateurs, seul le Rituximab (RTX) était associé à un risque accru d’hospitalisation. Malheureusement, les biais sont nombreux dans cette étude où aucun ajustement n’était fait sur l’âge, l’IMC ou les comorbidités.
Une deuxième étude, suisse cette fois, paraissait plus instructive. Il s’agissait de comparer le risque d’infection par SARS-CoV-2 chez des patients sous infliximab (IFX) et des patients sous RTX. Le recueil de données était fait par envoi d’un questionnaire aux 238 patients ayant reçu du RTX dans l’année ou de l’IFX dans les 6 derniers mois. Le taux d’incidence d’infection par SARS-CoV-2 était plus élevé chez les patients sous IFX : 2,10 (IC95 : 0,94-3,92) cas/1 000 contre 0,97 (0,35-2,10) cas/1 000 pour le RTX. Cependant, le taux d’incidence de forme grave était plus important dans le groupe RTX : 4 cas, dont 1 décès contre 0 cas dans le groupe IFX après ajustement sur l’âge, le sexe, les corticoïdes et la maladie sous-jacente (figure). Les auteurs concluent à une sévérité plus importante sous RTX mais, là encore, de gros biais persistent, comme les comorbidités (obésité, HTA, diabète), dont on sait qu’elles sont associées à des formes plus sévères.
Pour conclure, une association semble exister entre rituximab et infection à SARS-CoV-2 plus sévère ou plus à risque d’hospitalisation, mais il est encore difficile d’établir un lien de causalité à ce jour. Cela peut être juste lié à des biais d’indication comme l’âge, la pathologie sous-jacente, les comorbidités. Nous reviendrons sur ce sujet en fin de congrès où d’autres données seront présentées. Á suivre …
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