Stéatose sous MTX : plus un mythe qu’une réalité

La toxicité hépatique du méthotrexate (MTX) est bien connue, et une élévation des transaminases est fréquemment rencontrée en pratique courante, amenant à moduler les doses de MTX. L’imputabilité du MTX au développement d’hépatopathies chroniques telles que la NASH (stéatohépatite non alcoolique) est plus discutable.

Une étude cas-contrôle chinoise a étudié des patients souffrant de polyarthrite rhumatoïde (PR) avec ou sans NASH (PR NASH+ ou PR NASH–), diagnostiquée en échographie. Les patients étaient appariés sur l’âge et le sexe selon un ratio de 1:3. 

Il n’y avait pas de différence de dose cumulée de MTX entre les 92 patients PR NASH+ et les 276 patients PR NASH– (1 908,5 ± 1 757,5 vs 1 948,6 ± 2 118,8 mg ; p = 0,911), et la prévalence de la NASH était similaire quelle que soit la dose cumulée de MTX reçue par les patients. 

L’analyse multivariée retrouvait comme facteurs de risque de NASH uniquement l’hypertriglycéridémie (OR = 4,88 ; IC₉₅ : 1,13–20,93) et l’indice de masse corporelle (IMC) élevé (OR = 1,22 ; IC₉₅ : 1,05–1,41). 

Une étude simple, qui ne retrouve pas d’association entre la stéatose hépatique et la dose cumulée de méthotrexate chez les patients porteurs de PR.