Éditorial

La plasticité des systèmes : principe fondateur de la MPR


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La plasticité permet à l'être humain de s'adapter aux contraintes qu'il subit afin de devenir plus performant, ce qui est particulièrement vrai lors des acquisitions initiales dans l'enfance, mais également tout au long de la vie, pour un individu sain ou malade.

L'ensemble du corps humain est plastique, et on peut considérer que cette plasticité est un élément fondamental en MPR, quel que soit le domaine pathologique considéré. On observe ainsi des capacités de plasticité pour toutes les structures corporelles : le muscle strié squelettique, le système cardiovasculaire et pulmonaire, le système ostéoarticulaire, le système sensoriel, et le système nerveux périphérique et surtout central.

La plasticité peut avoir des effets bénéfiques aussi bien que délétères. Par exemple, l'entraînement musculaire améliore la force maximale, ainsi que l'adaptation à l'effort, et, à l'inverse, l'arrêt de l'entraînement musculaire, voire l'alitement, entraîne une fonte musculaire rapide et une désadaptation à l'effort. La plasticité peut aussi être maladaptative, c'est-à-dire qu'elle conduit le sujet vers un cheminement qui n'est pas le plus adapté à une récupération optimale. Ainsi, il faut non seulement stimuler la plasticité, mais aussi la guider, ce qui est l'un des enjeux majeurs des programmes de rééducation.
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Liens d'intérêt

I. Bonan déclare ne pas avoir de liens d’intérêts en relation avec cet article.