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Faut-il réaliser une antibioprophylaxie lors des IVT ?

D'après Baudin F et al., abstr. 2026, actualisé

Depuis 2014, la Haute Autorité de santé (HAS) ne recommande plus de réaliser une antibioprophylaxie lors des injections intravitréennes (IVT). Cette pratique reste pourtant toujours courante chez les ophtalmologistes, même si elle a tendance à diminuer.

L’objectif de cette étude était d’évaluer si l’utilisation d’antibiotiques topiques a une influence sur l’incidence des endophtalmies aiguës post-IVT.

Le Programme de médicalisation des systèmes d'information (PMSI) a été utilisé afin d’estimer l’incidence des endophtalmies aiguës post-IVT ainsi que les facteurs de risque associés. Un délai de 42 jours après l’IVT a été considéré pour les endophtalmies aiguës. Au total 1 811 977 IVT ont été réalisées sur 254 927 patients en France entre janvier 2012 et décembre 2015. La proportion d’IVT avec utilisation d’antibiotiques topiques est passée de 82,7 à 59,1 % et de 84,8 à 64,2 % pour la proportion d’utilisation de corticostéroïdes. Au total, 444 cas d’endophtalmie aiguë ont été rapportés (incidence = 0,0245 %). Les résultats montrent qu’il n’y a pas de différence significative sur l’incidence des endophtalmies selon l’utilisation ou non d’antibiotiques.

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En analyse univariée, on retrouvait, en revanche, un risque plus élevé de développer une endophtalmie en cas d’utilisation d’antibiotiques associés à des corticostéroïdes, mais cela n’était plus significatif en multivarié.

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Les résultats de cette étude sont en accord avec ceux de la littérature. L’incidence des endophtalmies est la même avec ou sans l’utilisation d’antibiotiques post-IVT. Réduire l’utilisation des antibiotiques topiques après une IVT diminuerait le coût des dépenses de santé ainsi que les résistances aux antibiotiques. 


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