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Plus t’es KO, mieux c’est…
Après avoir été sur la sellette de par sa médiatisation active au cours de l’infection par le SARS-CoV-2, l’IL-6 refait parler d’elle aujourd’hui dans le cadre des syndromes myélodysplasiques (SMD).
Le travail présenté par Yang Mei s’est articulé autour d’un modèle murin où se développe un SMD suite à la double invalidation de mDia, l’homologue murin du gène humain DIAPH1 codant pour un chef de file de la famille des formines, et de miR-146a qui sont tous les 2 délétés (modèle double KO DKO) dans le syndrome 5q-, une entité de SMD bien caractérisée chez l’homme. L’invalidation de ces 2 gènes perturbe la production de différentes interleukines et cytokines inflammatoires chez l’animal. Les souris DKO meurent précocement à la suite de la transformation du SMD en leucémie (figure 1). En invalidant l’IL-6 dans le modèle DKO, générant ainsi un modèle triple KO (TKO), les auteurs montrent une amélioration de la survie des souris et des paramètres de la numération des animaux (figure 2), suggérant un retard à la transformation leucémique chez ces animaux TKO. Outre l’obtention d’animaux TKO, les auteurs ont également utilisé chez l’animal des approches pharmacologiques utilisant des anti-IL-6 ou un récepteur soluble à l’IL-6 dans leur modèle DKO, améliorant encore une fois la survie des animaux, suggérant que ces approches pourraient être envisagées dans les SMD ou une surexpression de l’IL-6 est observée, ce qui est effectivement le cas dans une partie des SMD dont le pronostic est clairement moins favorable en termes de survie globale d’après l’analyse de données publiques (figure 3). L’utilisation d’anti-IL-6 ou d’un récepteur soluble à l’IL-6 dans le cadre des SMD est-il un axe d’avenir ? Le rationnel est là, l’avenir décidera….