D'après l'American Transplant Congress
Édition virtuelle
4-9 juin 2021
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La quantification de l’ARNm VP2 dans les biopsies de greffon rénal pour distinguer néphropathie à BK virus et rejet cellulaire ?
La néphropathie à BK virus (BKN) et le rejet cellulaire (TCMR) sont difficiles à distinguer par l’histologie, car ils coexistent souvent en raison de la nécessité de minimiser l’immunosuppression lors d’une infection du greffon par le virus BK. Cette étude avait pour but de déterminer si l’ARNm de la protéine de capside virale du BK, la VP2, permettait de distinguer les lésions tissulaires liées directement au virus de celles liées à l’activation des lymphocytes T alloréactifs (TCMR). Les auteurs ont utilisé des microarrays pour étudier les variations de l’expression de certains gènes dans des biopsies de greffons de patients ayant une néphropathie à virus BK ou non. 102 biopsies, 50 avec une BKN et 52 sans BKN, ont été analysées. L’expression de l’ARNm de VP2 a été quantifiée par RT-PCR. Les transcrits associés à la BKN (figure) étaient liés à la réponse inflammatoire (par exemple CXCL13) et à la fibrose interstitielle et atrophie tubulaire (FIAT).
L’ARNm de VP2 identifiait la BKN avec une AUC de 0,94. L’expression de VP2 était positive dans 45 des 50 biopsies BKN et négative dans 46 des 52 biopsies contrôles.
L’expression de VP2 était corrélée au le “classifier” moléculaire de BKN déjà identifié, mais pas avec le classifier de TCMR. Les biopsies positives pour l’ARNm VP2 avec un TCMR moléculaire présentaient une tubulite plus sévère que les biopsies positives pour VP2 sans TCMR, ainsi qu’une augmentation des lésions de FIAT. Il y avait une corrélation inverse entre les scores de TCMR moléculaire et l’expression de VP2.
Au total, la quantité d’ARNm de VP2 est corrélée aux lésions de néphropathie à virus BK, mais pas à celles de TCMR, et pourrait permettre de guider la prise en charge de patients ayant une BKN et un TCMR coexistants.