55e Congrès américain en oncologie clinique
Chicago, 31 mai - 4 juin 2019
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Étude ARTIST 2 : quel traitement adjuvant dans les cancers gastriques ?
Après résection à visée curative d’un cancer gastrique, les options adjuvantes sont la chimiothérapie adjuvante, la radiochimiothérapie (RCT) adjuvante et la chimiothérapie périopératoire, la plus utilisée en Europe. Un groupe coopérateur coréen a comparé, après résection avec curage D2 d’un adénocarcinome gastrique, 1 an de S1, 6 mois d’une combinaison S1-oxaliplatine (SOX) et 6 mois de cette combinaison associée à une RCT (45 Gy-S1). L’objectif principal était d’évaluer la survie sans récidive à 3 ans.
Initialement, 855 patients devaient être inclus. Le comité indépendant, au vu de la lenteur de recrutement et des résultats intermédiaires, a recommandé de clore l’étude. Quoi qu’il en soit, 538 patients avaient déjà été inclus. Avec un suivi médian de 37 mois, la survie sans récidive à 3 ans était pour les groupes S1, SOX et SOX-RCT, de 64, 78 et 73 %, respectivement. Les tests statistiques ont montré la supériorité du SOX par rapport au S1. Aucune différence pour la survie sans récidive n’a été observée entre les groupes SOX et SOX-RCT (HR = 0,86 ; IC95 : 0,60-1,23 ; p = 0,40). La tolérance des 3 schémas a été satisfaisante avec, bien évidemment, plus de neuropathies dans les groupes avec oxaliplatine. Les résultats de survie globale seront présentés ultérieurement.
Ces résultats confirment le faible intérêt de la RCT postopératoire. Cette étude a cependant des limites évidentes : tout d’abord, la population exclusivement asiatique dont on sait qu’elle a une meilleure sensibilité aux fluoropyrimidines orales que la population occidentale, et par ailleurs l’utilisation d’une molécule non disponible en France.

