55e Congrès américain en oncologie clinique
Chicago, 31 mai - 4 juin 2019
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Optimisation de la chimiothérapie palliative chez les sujets fragiles
Plus de la moitié des patients diagnostiqués avec un cancer œsogastrique avancé sont âgés de 75 ans ou plus. Dans cette population fragile, une première étude de phase II randomisée a montré que le meilleur compromis tolérance-efficacité était une bithérapie. L’étude de phase III britannique GO2 présentée ici avait comme objectif de démontrer la non-infériorité de schémas administrés à doses réduites. Après une décision collégiale entre le patient et son oncologue, ceux pour lesquels l’indication de chimiothérapie était indiscutable ont été randomisés entre un schéma capécitabine-oxaliplatine (OXcap) 100 %, ou réduit à 80 % ou à 60 %. Les survies sans progression ont été respectivement égales à 4,9, 4,1 et 4,3 mois. Les comparaisons entre les bras à doses réduites et le schéma de référence ont confirmé la non-infériorité en fonction des hypothèses statistiques initiales, admettant comme borne supérieure de l’intervalle de confiance des valeurs assez “laxistes” de 1,32, 1,33, et 1,34. Le deuxième objectif de cette étude était d’évaluer l’utilité thérapeutique globale, ou Overall Treatment Utility’ (OTU), basée sur le bénéfice clinique, la satisfaction du patient, l’absence de toxicité sévère et le maintien de la qualité de vie. Les meilleurs résultats selon l’OTU ont été obtenus avec le schéma à doses réduites à 60 %. Ce schéma a donc permis de montrer une non-infériorité par rapport à la dose standard ainsi qu’un meilleur ressenti par les patients. Enfin, aucun sous-groupe n’a bénéficié d’un schéma à pleines doses.
Cette étude permet de valider de manière scientifique des réductions de doses qui associent préservation de l’objectif oncologique sans sacrifice de la qualité de vie des patients. Ce type d’étude devrait servir de modèle car il correspond bien aux populations traitées en pratique courante.