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ALTERNATE négative ou comment limiter les alternatives

D’après Ma CX et al., abstr. 504, actualisé

Le fameux score PEPI (Preoperative Endocrine Prognostic Index) développé par Matthew Ellis a déjà fait couler beaucoup d’encre et surtout fait faire de nombreux essais thérapeutiques d’hormonothérapie néoadjuvante pour les cancers luminaux (exprimant les récepteurs aux estrogènes, RE+). L’idéal est l’obtention d’un score de 0 au moment de la chirurgie (tumeur < 5 cm, pN0, Ki67 ≤ 2,7 % et score Allred RE de 3-8). Une version modifiée de ce score, mPEPI, ne prend pas en compte la mesure d’Allred. Ce score mPEPI est associé à un faible risque de rechute et permet donc une alternative à la chimiothérapie. D’où l’étude ALTERNATE, menée par le groupe américain et M. Ellis en personne. L’idée était de tester le fulvestrant ou de l’associer à l’anastrozole afin d’améliorer la proportion de patientes mPEPI = 0.

Plus de 1 300 patientes ménopausées ont été incluses afin de randomiser plus de 450 patientes par bras (anastrozole / fulvestrant / anastrozole + fulvestrant). Il s’agissait dans les ¾ des cas de tumeurs T2, et dans plus de 55 % des cas de cN0. Au moment de la chirurgie, 20 % des patientes présentent un score mPEPI à 0, sans différence entre les 3 bras de traitement (respectivement 17,7 % / 21,8 % / 20,0 %). L’obtention d’une réponse complète histologique est exceptionnelle : moins de 1 % des cas.

L’évolution du Ki67 a été sensiblement la même quel que soit le bras de traitement. Donc pour rester positif, on pourrait dire que, pour des patientes sélectionnées, l’hormonothérapie néoadjuvante seule est satisfaisante dans 20 % des cas. Je vous laisse également lire les données de l’étude FELINE (Khan Q J et al., abstr. 505).


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