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Cancer colorectal métastatique RAS/BRAF sauvage du sujet âgé : 5FU-panitumumab, un challenger du schéma capécitabine-bévacizumab ? Étude PANDA

D’après Lonardi S et al., abstr. 4002, actualisé

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La population des patients âgés (≥ 70 ans) souffrant d'un cancer colorectal métastatique (CCRm) augmente. Pourtant, si la combinaison capécitabine + bévacizumab a été bien établie en 1re ligne dans cette population grâce à l’étude de phase III AVEX (Cunningham D et al. Lancet Oncol 2013), force est de constater que nous manquons de données analogues avec les anti-EGFR dans cette situation.

L’étude de phase II randomisée PANDA, menée par le groupe italien GONO, a évalué en 1re ligne chez des patients de 70 ans et plus avec un CCRm RAS/BRAF sauvage soit une association panitumumab + FOLFOX simplifié, soit une association panitumumab + LV5FU2, pendant 12 cycles suivis d’une maintenance par panitumumab seul. Un statut de performance ECOG 1 ou 2 était requis entre 70 et 75 ans, et 0 ou 1 après 75 ans. Le critère de jugement principal était la survie sans progression. Une évaluation gériatrique était prévue par le score G8 et le score de CRASH (figure 1).

Au total, 184 patients ont été randomisés (âge médian : 77 ans ; G8 ≤ 14 : 68 %) et les caractéristiques des patients étaient comparables dans les 2 groupes (figure 2). Les résultats d’efficacité étaient similaires dans les 2 bras de traitement avec une survie sans progression de 9,6 mois pour le FOLFOX + panitumumab versus 9,1 mois pour le 5FU + panitumumab, de même que le taux de réponse objective (65 versus 57 %) et le taux de contrôle de la maladie (88 versus 86 %) (figure 3). 

La toxicité de grade 3-4 était supérieure dans le bras FOLFOX + panitumumab, en particulier digestive (diarrhée : 16,3 versus 1,1 %), neurologique (neuropathie : 3,3 versus 0 %) et hématologique (neutropénie : 9,8 versus 1,1 %) avec plus de réductions de dose (75 versus 45,1 %) (figures 1 et 4).

Cette étude souligne la fragilité des patients âgés et l’adaptation nécessaire des protocoles de 1re ligne. Il sera important à ce titre d’attendre les résultats de survie globale, encore immatures, en fonction notamment de l’évaluation gériatrique. En attendant, la perspective d’une véritable alternative au schéma capécitabine + bévacizumab est ouverte pour ces patients RAS/BRAF sauvages, notamment en cas de comorbidités vasculaires. L’association 5FU + panitumumab mérite d’être évaluée en phase III.



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