• Avec le soutien institutionnel de
    Roche

Brève(s) (9)


RAPIDO : rapidement un nouveau standard préopératoire ?

  • Pr Jean-Baptiste BACHET
cancer-du-rectum
D'après Hospers G et al., abstr. 4006, actualisé
[Voir également le zoom du jour]La radiothérapie courte (RTc), hypofractionnée (5 x 5 Gy), sans chimiothérapie concomitante, suivie d’une proctectomie avec exérèse complète du mésorectum, est un standard thérapeutique chez les patients souffrant d'un cancer du rectum localement avancé (Kapiteyn E et al. N Engl J Med 2001). Cette RTc ne permet pas d’obtenir une réduction de la taille tumorale (du moins quand elle est suivie d’une proctectomie immédiate), de sorte que lorsque cet objectif est visé, la radiochimiothérapie (RCT) longue, avec fluoropyrimidine et en fractionnement et étalement classique, lui est préférée (tncd.org). Ces 2 standards pourraient être améliorés :• l’allongement du délai entre la fin de la RTc et la chirurgie permet de majorer la réponse tumorale (Erlandsson J et al. Lancet Oncol 2017)…

RAPIDO ou PRODIGE 23 ? Avis d’experts

  • Pr Jean-Baptiste BACHET
ERIC FRANçOIS – ONCOLOGUE DIGESTIF, CENTRE ANTOINE-LACASSAGNE, NICE“LES DONNéES DE SURVIE GLOBALE SONT PLUTôT EN FAVEUR DE PRODIGE 23 AVEC UN GAIN BRUT DE 3 % DE SURVIE à 3 ANS VERSUS MOINS DE 1 % DE…
Eric François – Oncologue digestif, Centre Antoine-Lacassagne, Nice“Les données de survie globale sont plutôt en faveur de PRODIGE 23 avec un gain brut de 3 % de survie à 3 ans versus moins de 1 % de différence dans RAPIDO. Des résultats plus matures pourraient faire pencher la balance entre les 2 études. Il y a significativement moins de patients métastatiques au bilan avant chirurgie dans PRODIGE 23. Il existe également une différence dans RAPIDO (4 versus 13 patients) sans que l’on sache si elle est significative. Ces données valident l’intérêt de l’ajout d’une chimiothérapie néoadjuvante quel que soit le schéma retenu (PRODIGE 23 ou RAPIDO), le choix devant être effectué en RCP et adapté au profil du patient.”Laurent Mineur – Radiothérapeute et oncologue digestif, Institut Sainte-Catherine, Avignon“Dans l’étude…

Essai OPRA : cap sur la conservation rectale !

  • Pr Jean-Baptiste BACHET
cancer-du-rectum
D'après Garcia-Aguilar J et al., abstr. 4008, actualisé
Les patients souffrant d'un cancer du rectum en réponse complète pathologique après traitement néoadjuvant ont un excellent pronostic, posant la question de la possibilité d’une conservation d’organe [1]. L’identification de ces patients reste néanmoins difficile [2]. La stratégie de conservation d’organe est en cours d’évaluation dans de nombreux essais, combinant pour la plupart radiochimiothérapie (RCT) et chimiothérapie (CT) néoadjuvante.L’essai OPRA est une étude de phase II randomisée évaluant 2 modalités de traitement néoadjuvant (figure 1). Le critère de jugement principal est le taux de survie sans maladie à 3 ans. Seules des tumeurs du bas rectum ont été incluses. 324 patients ont été inclus, en majorité avec une tumeur cT3 (77 %) et cN+ (71 %). Le nombre de cycles de chimiothérapie reçus était…

Métastases hépatiques colorectales réséquées : le FOLFOX en postopératoire seulement ? (étude JCOG 0603)

  • Dr Emmanuelle SAMALIN
cancer-colorectal-metastatique
D’après Kanemitsu Y et al., abstr. 4005, actualisé
[Voir le zoom du jour]La chirurgie est considérée comme le traitement curatif des métastases hépatiques colorectales (MHCR) résécables de CCR et s’envisage dans 15 à 20 % des cas même si le risque de rechute existe pour deux tiers des patients sur le foie restant ou à distance (Kanas GP et al. Clin Epidemiol 2012). La chimiothérapie péri-opératoire par FOLFOX a démontré son efficacité par rapport à la chirurgie seule sur la survie sans progression (20,3 versus 12,5 mois ; HR = 0,81 ; p = 0,035), mais non sur la survie globale (61,3 versus 54,3 mois ; HR = 0,88 ; p = 0,34) dans l’essai 40983 (EPOC) de l’EORTC (Nordlinger B et al. Lancet Oncol 2013). L’étude de phase II/III randomisée menée par le Japan Clinical Oncology Group (JCOG) a évalué l’intérêt de la chimiothérapie par FOLFOX6 modifié (mFOLFOX6) par rapport…

TNM : quelle valeur donner aux dépôts tumoraux ou N1c ?

  • Dr Denis SMITH
cancer-du-colon-adjuvant
D’après Peacock O et al., abstr. 4012, actualisé
La classification TNM/AJCC du cancer colorectal classe les dépôts tumoraux en N1c, mais leur impact pronostique reste mal connu. Dans une analyse de la base américaine SEER totalisant 74 494 patients, 6 % présentaient des dépôts tumoraux et 35 % un envahissement ganglionnaire. Le rôle respectif de chacun des critères histopronostiques a été évalué en analyse multivariée. Les dépôts tumoraux apparaissent associés significativement aux critères péjoratifs : stade avancé, envahissement ganglionnaire, grade histologique élevé, invasion périnerveuse. Leur caractère pronostique indépendant a conduit les auteurs à proposer leur intégration au TNM en supprimant le N1c et en pondérant chaque sous-groupe selon la présence de dépôts tumoraux vers le sous-groupe de pronostic plus défavorable, contrairement au TNM actuel…

GRECCAR4 : des pistes intéressantes

  • Pr Jean-Baptiste BACHET
cancer-du-rectum
D'après Rouanet P et al. abstr. 4014, actualisé
La radiochimiothérapie (RCT) néoadjuvante est le traitement standard chez les patients atteints d'un cancer du rectum localement avancé. La chimiothérapie adjuvante n’a démontré son intérêt que chez les patients pN+ et ne peut être qu’inconstamment administrée. De plus en plus d’études évaluent la faisabilité d’un “traitement néoadjuvant total” en incorporant une chimiothérapie néoadjuvante avant (en induction) ou après (en consolidation) une radio(chimio)thérapie (cf. les essais PRODIGE 23, RAPIDO et OPRA commentés ailleurs dans cette édition).L’étude GRECCAR4 est une étude de phase II randomisée française ayant évalué l’intérêt d’une chimiothérapie néoadjuvante par FOLFIRINOX (4 cures) suivie d’un traitement adapté selon la réponse tumorale (volume tumoral en IRM) (figure 1). Les patients inclus avaient une…

Échec des inhibiteurs de COX2 associés au FOLFOX en traitement adjuvant du cancer colique de stade III (étude SWOG/CALGB)

  • Dr Denis SMITH
cancer-du-colon-adjuvant
D’après Meyerhardt J et al. abstr. 4003, actualisé
L’efficacité de l’aspirine et des inhibiteurs de cyclo-oxygénase 2 (COX2) tels le célécoxib est reconnue dans la prévention des adénomes et des cancers colorectaux dans les syndromes de prédisposition au cancer colorectal. L’étude CALGB/SWOG 80702, conduite dans le cadre du consortium IDEA a effectué, chez 2 500 patients opérés d’un adénocarcinome colique de stade III, une double randomisation :• FOLFOX 3 versus 6 mois ; • célécoxib 400 mg/j versus placebo pendant 3 ans.Seuls 40 % des patients ont poursuivi le traitement pendant 3 ans. Les toxicités sont restées limitées notamment au niveau digestif, non différentes du placebo, excepté pour l’hypertension artérielle (14,5 versus 10 %) et l’insuffisance rénale de grade 2 ou plus (1,7 % versus 0,5 %). Ni la survie sans maladie à 3 ans (76,3 versus 73,4 % ; HR =…

Adénocarcinomes œsogastriques métastatiques : résultats à long terme de l’étude KEYNOTE-061 (pembrolizumab vs paclitaxel)

  • Dr Emmanuelle SAMALIN
cancers-oesogastriques
D’après Fuchs CS et al., abstr. 4503 et abstr. 4512, actualisés
L’intérêt du pembrolizumab a été évalué dans la prise en charge des adénocarcinomes œsogastriques (AOG) avancés après 2 lignes ou plus de chimiothérapie, avec un taux de réponse objective de 15,5 % chez les patients avec un score combiné de positivité (CPS) ≥ 1 (surexpression PD-L1 dans ≥ 1 % des cellules tumorales) (KEYNOTE-059, Fuchs CS et al. JAMA Oncol 2018). Son utilisation a été approuvée par la FDA dans ce cas de figure et chez les patients non résécables présentant un statut microsatellitaire instable (MSI). L’étude randomisée de phase III KEYNOTE-061 a comparé le pembrolizumab au paclitaxel dans les AOG avancés en 2e ligne après fluoropyrimidine plus sel de platine (figure 1). Les premiers résultats publiés n’avaient pas mis en évidence de bénéfice du pembrolizumab sur la survie globale et la survie…

Le FOLFIRINOX encore efficace !

  • Pr Jean-Baptiste BACHET
cancers-oesogastriques
D’après Jin R et al., abstr. 4532, actualisé
La trichimiothérapie par FOLFIRINOX ou FOLFOXIRI est devenue un standard dans les cancers colorectaux et pancréatiques avancés (Loupakis F et al. N Engl J Med 2014 ; Conroy T et al. N Engl J Med 2011). Pour les cancers œsogastriques avancés, une combinaison de sel de platine plus fluoropyrimidine est le standard en 1re ligne, l’irinotécan étant utilisé en 2e ou 3e ligne (Muro K et al. Ann Oncol 2019). Le protocole FOLFIRINOX a été évalué en 1re  ligne chez des patients avec un adénocarcinome œsogastrique avancé dans une étude de phase II américaine. Le FOLFIRINOX était administré à doses standard (avec bolus de 5FU). Le trastuzumab était ajouté en cas de tumeur HER2+.Au total, 67 patients ont été inclus dans cette étude de novembre 2013 à mai 2018, 41 avec une tumeur HER2- et 26 avec une tumeur HER2+.…
Découvrez nos publications