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Le nivolumab frappe à la porte du cancer à petites cellules… mais en phase II

D'après Leal T et al., abstr. 9000, actualisé

ECOG-ACRIN EA5161 est une étude de phase II randomisée évaluant le nivolumab (anti-PD-1) en combinaison avec le doublet platine-étoposide (PE) comme traitement de 1re ligne dans les CBPC métastatiques.

160 patients atteints d’un CBPC diffus, avec un ECOG PS 0 ou 1, non prétraités ont été inclus. Ils ont été randomisés 1:1 pour recevoir du nivolumab 360 mg + PE tous les 21 jours pendant 4 cycles, puis du nivolumab en entretien 240 mg toutes les 2 semaines jusqu’à progression ou jusqu’à 2 ans maximum (bras A) ou PE tous les 21 jours pendant 4 cycles suivis d’une surveillance (bras B). L’irradiation cérébrale prophylactique (ICP) a été autorisée à la discrétion de l’investigateur. Le principal critère d'évaluation était la survie sans progression (SSP). Les critères secondaires comprenaient la SG, le taux de réponse objective (TRO) et la tolérance. 

Dans la population en ITT (n = 160), l’association nivolumab + PE a significativement amélioré la SSP par rapport à la chimiothérapie seule avec respectivement un HR de 0,65 (IC95 : 0,46-0,91 ; p = 0,012) et une SSP médiane de 5,5 mois, contre 4,6 mois. La survie globale (SG), critère d'évaluation secondaire, a également été améliorée avec l’association nivolumab + PE par rapport à la chimiothérapie avec un HR de 0,67 (IC95 : 0,46,-0,98 ; p = 0,038) ; la SG médiane était de 11,3 mois, contre 8,5 mois. Le TRO était de 52,29 %, contre 47,71 %. L'incidence des EI de grade 3-4 liés au traitement était de 77 %, contre 62 % et celle des EI entraînant l’arrêt du traitement de 6,21 %, contre 2,07 %, sans signes de surtoxicité majeure dans les 2 bras.

L'ajout du nivolumab au doublet platine-étoposide en 1re ligne semble aussi efficace dans un essai pourtant à effectif réduit et l’absence de phase III ne permet pas d’espérer une validation en standard thérapeutique. 



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