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Parlons fin de vie

D'après Temel JS et al., abstr. 1008, actualisé

Il a déjà été démontré, dans d’autres modèles tumoraux, qu’une collaboration étroite entre oncologues et spécialistes de soins palliatifs permet une optimisation de la prise en charge des patientes, une amélioration des PRO (Patient-Reported Outcomes, symptômes et qualité de vie rapportés par le patient lui-même), et parfois des gains de survie.

Cette question reste ouverte pour le grand groupe hétérogène des cancers du sein métastatique. En effet, étant donné que les parcours de soins sont très différents d’un malade à l’autre, que la durée de ce parcours est éminemment variable, les discussions autour de la fin de vie sont complexes. L’objectif de cette étude est donc de formaliser cette discussion autour de la fin de vie en évaluant la satisfaction d’une collaboration oncologues/médecine palliative tournée vers la fin de vie.

Au Massachusetts General Hospital de Boston, 120 patientes ont été randomisées entre une prise en charge habituelle et une intervention coordonnée des équipes de soins palliatifs. Les patientes sélectionnées devaient avoir, dans les 8 semaines précédentes, un diagnostic d’atteinte du système nerveux central, une hospitalisation non programmée ou une ligne de traitement avancée. Dans le groupe intervention, les nombreuses visites étaient centrées sur la gestion des symptômes et les discussions autour de la maladie et de la fin de vie. Cependant, 22 % des patientes du groupe contrôle avaient tout de même une visite avec un spécialiste de soins palliatifs.

Grâce à cette intervention, les patientes avaient, de façon statistiquement significative, plus de discussions quant à leur souhait de conditions de fin de vie et des directives anticipées bien notifiées (4 fois plus de chance de remplir le MOLST Program du nord-est américain). Néanmoins, il n’avait pas été noté de différence en termes de qualité de vie ou de symptômes anxieux/dépressifs des patientes.

Pour résumer rapidement cette étude, si les spécialistes de soins palliatifs interagissent précocement avec les patientes métastatiques graves, ceux-ci pourront avoir les idées plus claires quant à leur fin de vie.


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