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Pyrotinib fait mieux que lapatinib

D’après Xu B et al., abstr. 1003, actualisé

Dans la famille des inhibiteurs de tyrosine kinase anti-HER2, je voudrais le pyrotinib (inhibiteur pan-HER). Il a déjà démontré son efficacité en terme de réponse objective (78 % en association avec la capécitabine).

Dans l’étude PHOEBE, un essai de phase III, ce pyrotinib (400 mg quotidiennement) était donc testé en association avec la capécitabine (1 000 mg/m² × 2/jour), contre le standard de traitement (lapatinib 1 250 mg + capécitabine). Les patientes étaient préalablement traitées par trastuzumab. L’objectif principal de cette étude était la survie sans progression (SSP) évaluée de façon centralisée. Afin de démontrer une amélioration de 3 mois de cette SSP, 267 patientes ont été incluses. La médiane de suivi était de près de 10 mois.

Ainsi, la médiane de SSP passe de 6,8 mois dans le bras lapatinib à 12,5 mois dans le bras pyrotinib (HR = 0,39 ; IC95 : 0,27-0,56 ; p < 0,0001). Ce bénéfice de SSP s’observe dans tous les sous-groupes étudiés, mais particulièrement dans le groupe des patientes considérées comme sensibles au trastuzumab (pas de progression rapide sous trastuzumab). Le taux de réponse objective passe de 51,5 % (42,7-60,3) dans le bras lapatinib à 67,2 % (58,5-75,0). Il semble même exister un bénéfice de survie globale : HR = 0,46 (IC95 : 0,22-0,99). 

Toutefois, il existe un excès de toxicité dans le bras pyrotinib, avec notamment plus de diarrhées grade ≥ 3 (31 % contre 8 %), de vomissements grade ≥ 3 (6 % contre 1 %), ainsi que de troubles biologiques de grade ≥ 3.

Ce traitement est donc un nouveau standard en Chine ; reste à savoir s’il va trouver une place en Europe…


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