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Ramucirumab : avec FOLFIRI ou paclitaxel ? Étude RAMIRIS

D’après Lorenzen S et al., abstr. 4514, actualisé

En 2e ligne métastatique des adénocarcinomes œsogastriques (AOG) avancés, le ramucirumab, antiangiogénique (anti-VEGF récepteur de type 2) combiné au paclitaxel augmente le taux de réponse objective (RO) et la survie globale (SG) par rapport au paclitaxel seul (Wilke H et al. Lancet Oncol 2014). Il a également montré son efficacité en monothérapie contre placebo (Fuchs CS et al. Lancet 2014). De plus en plus de patients, lorsque leur état général le permet, reçoivent dès la 1re ligne un taxane, en association au standard de chimiothérapie (doublet fluoropyrimidine-sel de platine).

L'objectif de l’étude RAMIRIS, étude de phase II randomisée (2:1) menée par le groupe allemand AIO, était d’évaluer l’efficacité du ramucirumab en 2e ligne selon qu’’il était combiné à une chimiothérapie par FOLFIRI (n = 67) ou paclitaxel (n = 34). Les patients (âge médian : 61 ans) avaient tous reçu une 1re ligne par fluoropyrimidine-sel de platine et 65 % d’entre eux avaient reçu un taxane en 1re ligne.

En intention de traiter, il n’y avait pas de différence entre les bras FOLFIRI-ramucirumab et paclitaxel-ramucirumab en termes de SG (6,8 versus 7,6 mois ; HR = 0,94 ; p = 0,77) ou survie sans progression (SSP) (3,9 versus 3,6 mois ; HR = 0,72 ; p = 0,12). Le taux de RO était de 22 et 11 %, et le taux de contrôle de la maladie de 61 et 58 %, respectivement. En revanche, les patients prétraités par docétaxel en 1re ligne bénéficiaient significativement d’une chimiothérapie par FOLFIRI-ramucirumab en 2e ligne avec une SSP de 4,6 versus 2,1 mois (HR = 0,49 ; p = 0,007) et une médiane de SG numériquement augmentée (7,5 versus 6,6 mois ; HR = 0,71 ; p = 0,25) de même que le taux de RO (25 % versus 8 %) et le taux de contrôle de la maladie (65 versus 37 %).

Au total, les résultats de l’étude RAMIRIS sont en faveur d’une 2e ligne de chimiothérapie par FOLFIRI (ou irinotécan seul ?) en association au ramucirumab après échec d’une 1re ligne par taxane. Malgré un faible effectif, cette étude mérite d’être poursuivie en phase III (en cours) pour confirmer cette impression.



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