• Avec le soutien institutionnel de
    Roche

Résultats de la cohorte IFCT LORLATU : l’efficacité du lorlatinib confirmée dans la “vraie vie”

D'après Baldacci S et al., abstr. 9615, actualisé

Le lorlatinib est un inhibiteur de 3e génération d’ALK et de ROS1, avec une activité de ciblage des mutations de résistance émergentes sous inhibiteurs de 1re ou de 2e génération, et une diffusion supérieure au niveau du système nerveux central. Le lorlatinib est aujourd’hui disponible en France en situation d’échec des inhibiteurs de 2e génération pour les CBNPC avec réarrangement d’ALK.

L’étude de l’Intergroupe francophone de cancérologie thoracique (IFCT), LORLATU, a analysé, de façon rétrospective, les données des patients ayant reçu le lorlatinib dans le cadre de l’ATU mise en place en octobre 2015.

Au total, 200 patients ont été inclus dans cette cohorte, dont 143 (72 %) avec réarrangement d’ALK+, et 57 (29 %) avec réarrangement de ROS1+. Le lorlatinib était administré en 5e ligne et au-delà pour 53 % des patients ALK+. 

Au total, 146 (74 %) patients étaient porteurs de lésions du système nerveux central (78 % pour ALK+, 63 % pour ROS1+), et 131 (76 %) avaient un PS de 0 ou 1 à l’instauration du lorlatinib. Les traitements précédemment administrés étaient la chimiothérapie pour 150 (75 %) patients, le crizotinib pour 185 (93 %) patients, et/ou des inhibiteurs de 2e génération pour 138 (69 %) patients – uniquement ALK+ ; 80 (40 %) patients avaient reçu une radiothérapie cérébrale. 

Le taux de réponse et la survie sans progression (SSP) médiane étaient de respectivement 46 % et 11,8 mois pour les patients atteints d'un cancer bronchopulmonaire ALK+, et de 47 % et 7,6 mois pour les patients ayant un cancer bronchopulmonaire ROS1+. Après un suivi médian de 15,6 mois, une progression sous lorlatinib était observée chez 71 (50 %) patients ALK+, et 35 (61 %) patients ROS1+. Le profil de tolérance était conforme aux données publiées.

Ces données montrent l’intérêt du lorlatinib en situation de cancer bronchopulmonaire ALK+ ; le lorlatinib représente une option pertinente après échec des inhibiteurs de 2e génération administrés en 1re ligne aujourd’hui, en l’absence de mécanisme de résistance : l’essai IFCT ORAKLE teste actuellement la faisabilité d’une caractérisation moléculaire systématique avant mise sous lorlatinib.


Découvrez nos publications